Le CBM : qu'est-ce que c'est ?
La plante de cannabis est une plante très complexe et diversifiée. En effet, cette dernière contient pas moins de 100 cannabinoïdes environ, voire plus, car nombreux sont ceux qui ne sont pas encore découverts.
Les plus connus sont le tétrahydrocannabinol (THC) ou encore le cannabidiol (CBD) du fait de leur abondance.
Dans cet article, nous allons parler d’un nouvel arrivant chez les cannabinoïdes : le CBM ou Cannabimovone.
Le Cannabimovone provient de la variété de chanvre industriel Carmagnola.
Cette ancienne variété, originaire d’Italie, réputée pour contenir une quantité importante de CBD, à savoir de 4 à 8 %, ne contient pas de THC, ou moins de 0,3 %. variable selon les analyses, des terroirs, des écotypes.
Le CBM n’est pas vraiment récent, mais jusqu'à maintenant très peu d'études ont été menées sur celui-ci. Deux nouveaux cannabinoïdes non identifiés provenant de la base de la fleurs Carmagnola ont été découverts : le THCP (Tétrahydrocannabiforol) et le CBDP (Cannabidiforol). Ces deux nouveaux cannabinoïdes ont permis d’analyser d'avantage le Cannabimovone et donc d’en apprendre plus sur ce dernier.
CBM : définition
Le CBM est un cannabinoïde mineur avec un taux relativement bas en THC (inférieur à 0.3 %) donc non-psychotrope. Le Cannabimovone a été découvert depuis 2005, mais ce n’est que réellement en 2020 que les études sur ce dernier se sont approfondies donnant la première carte 3D de sa composition moléculaire.
D'après les recherches en cours le CBM pourrait se lier à des récepteurs activés par des proliférateurs peroxysomales :
- Le peroxysome : il s'agit d'un organite cellulaire essentiel, entouré par une simple membrane, dépourvu de matériel génétique, et retrouvé dans presque toutes les cellules eucaryotes à l'exception des hématies.
- Le récepteur activé par les proliférateurs de peroxysomes est une protéine de la superfamille des récepteurs nucléaires liant naturellement les lipides et agissant comme facteur de transcription des gènes cible impliqués notamment dans le métabolisme.
Plus couramment connu comme PPARα et PPARγ. Ces récepteurs contrôlent les gènes responsables de la création des cellules de différents organes du corps humain, notamment les reins, le cœur, le foie et le côlon. Ces récepteurs contribuent également à la régulation métabolique.
Bien que chimiquement parlant, le CBM présente certaines similitudes avec le THC et le CBD, ce dernier partage également une structure biologique similaire avec ces derniers.
Il a beau être très proche du CBD et du THC, pourtant la manière dont il fonctionne est totalement différente. Eux qui sont “les ennemis’’ des récepteurs, le CBM quant à lui collabore parfaitement avec le récepteur PPARy.
La formule chimique du CBM est : C21H30O4.
Les potentiels effets du CBM
Les études ont démontré que le CBM était compatibles avec divers récepteurs du corps humain, en ayant une affinité particulière avec le PPARy.
Les récepteurs activés par la prolifération des peroxysomes PPARα et PPARγ sont impliqués dans la régulation des niveaux hormonaux ainsi que dans la génération des cellules internes des organes.
Ils jouent également un rôle fondamental dans l’homéostasie énergétique :
Elle se définit comme, tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles squelettiques qui entraîne une augmentation substantielle de la dépense d'énergie au-dessus de la dépense énergétique de repos.
Le métabolisme des lipides et la régulation métabolique.
Au total, ces résultats présentent le CBM comme un nouveau composé bioactif qui pourrait potentiellement être utile pour les traitements des troubles liés à la résistance à l'insuline.
Quel est l’avenir du CBM ?
D'après les recherches menées jusqu'à maintenant, le CBM provient bien de la culture de Carmagnola, le problème étant que la culture de cette plante n’est pas rentable, en effet, cette dernière produit une quantité vraiment minime de CBM.
Il est également possible que les scientifiques décident de le créer génétiquement pour le produire en quantités industrielles.
L’avenir du CBM est encore incertain, principalement à cause des études cliniques qui n’ont pas encore été réalisées pour déterminer si le CBM représente un danger pour l'être humain. Cependant, avec les connaissances acquises sur le cannabis, il ne serait pas surprenant que dans un avenir proche, d’autres recherches commencent à explorer son potentiel.
